Solal c'est un feu follet, c'est un coup de vent. Un rayon de soleil qui embrase délicatement la peau et qui finit par laisser une marque douloureuse et indélébile. On ne peut pas oublier Solal. Parce qu'il est quelqu'un que l'on manque pas, avec sa haute stature et son regard vert bouteille. Parce qu'il attire le regard, avec sa moue ennuyée et son regard tourné vers l'extérieur. Un besoin primaire, viscéral de liberté qui l'étreint à chaque minute, à chaque respiration. On ne dicte pas sa conduite à Solal, on subit ses envies farfelues, ses phrases sibyllines et ses sourires qui sont tellement mystérieux qu'ils veulent forcément dire quelque chose. On respecte ce jeune homme, sans savoir vraiment pourquoi, parce qu'il inspire la confiance. Et pourtant, malgré des interventions pertinentes et réfléchies, qu'on aurait pu qualifier de "sages", ce n'est pas le cas. Solal n'est pas sage. Solal est un emmerdeur de première dont le passe-temps préféré, outre la musique, est de réduire les nerfs des autres à un tas de nœuds bien serrés. Mais seuls ceux qui ont déjà essayé de rendre la pareille, s'en sont trouvés mal lotis. On dirait que rien ne le touche, rien ne l'agace. Il finit toujours avec son impertinent sourire, celui qui donne envie de lui donner une droite bien sentie. Ne vous fiez pas aux apparences. Solal, malgré sa carrure tout en finesse, connait les gestes qui peuvent réduire le plus grand des dangers en simple chaton tremblant. Les arts martiaux, qu'il affectionne avec une tendresse toute particulière mais dont il se sert seulement quand il sent que la situation exige. Il peut frapper une femme sans le moindre regret, à condition qu'elle l'ai amplement mérité. Pour lui prouver qu'il y a des choses qui ne sont pas, qui ne se disent pas. Il n'a pas peur des représailles, il les attend avec le sourire, encore. Solal veut simplement qu'on lui foute la paix, il veut simplement vivre. Sans attendre quelque chose de quelqu'un. Il veut jouer du violon, taper sur quelques blanches d'un piano à queue et s'envoler vers le pays des rêves. Solal c'est juste un enfant qui a grandi trop vite, qui cherche encore sa voie sans vraiment la trouver. C'est un gamin qui a trop été seul pour aimer la compagnie, pour savoir se trouver généreux avec autrui. C'est un gamin qui cherche encore un but à donner à sa vie. Parce qu'au final, une vie sans un dessein à accomplir, un rêve à réaliser, c'est une errance jusqu'à la mort, un peu plus longue que les autres. Mais qu'on ne se mente pas, Solal n'est pas mauvais, à l'intérieur. Il est juste trop égoïste au premier abord pour comprendre ce qu'est l'affection ou l'amitié. Solal, pourtant, il est prêt à tout pour protéger ceux qui lui sont chers, au risque de tuer, de mentir, de voler. Ce n'est pas comme s'il en avait quelque chose à faire, des remords. Solal n'est pas loyal, on ne peut jamais vraiment lui faire confiance, mais quand il donne sa parole, il le fait entièrement, sans concessions.

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« Le roi se demande si vous êtes heureux d'être à Horizon. » Heureux ? Je ne suis pas en mesure de le dire. Beaucoup plus libre, c'est certain. Je pense seulement qu'Horizon m'a ouvert ses portes parce qu'elle sentait que j'en avais besoin.
« Comment voyez vous vos rapports avec les Uncanny & les Cross ? » Mes rapports avec les autres ? Tant que l'on ne m'emmerde pas, tout va bien. Après, c'est là que ça se complique.
« Qu'est ce qui vous manque de votre monde d'origine ? » Les combats de catch et les cupcakes.
« Au contraire, ce qui ne vous manque pas de votre monde d'origine ? » La normalité des gens, des idées, des rêves. Rien d'intéressant, de fascinant, d'intriguant.

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