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 B U N N Y ▬ Dame de Coeur, à vous l'honneur.

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B U N N Y ▬ Dame de Coeur, à vous l'honneur. Empty
MessageSujet: B U N N Y ▬ Dame de Coeur, à vous l'honneur.   B U N N Y ▬ Dame de Coeur, à vous l'honneur. EmptyMar 31 Déc - 18:18


Bunny
“ Tic, tac. The tea time is over now. ”



▬ id card
ÂGE: Pas moins de 21 ans.
ÂGE EN APPARENCE: La plupart lui donnerait seize ans. Très difficilement plus.
POSTE: Il n'est ni plus, ni moins que l'un des serviteurs royaux.
SEXUALITÉ: En réalité, il est totalement asexué.
CLASSE: Il vient du rêve.
RACINE: « Il est l'heure, Demoiselle Alice ! Comment ça, quelle heure ? L'heure de vous assoir, évidemment ! Bientôt viendra l'heure du thé. Il sera délicieux, je n'en doute point. Mais il ne durera pas. L'heure sonnera sa fin et il nous faudra avancer. Où ? Quand ? Voyons Demoiselle Alice, il ne faut pas se précipiter. Le temps n'est pas venu pour vous, encore, de vous en soucier. »
▬ gamer
PSEUDO: Onee. ♥
ÂGE: Nahméoh ! èé
SEXE: Who run the world ?
AVATAR: White Rabbit • Are you Alice ?
ZIVA T'ES TOMBÉ COMMENT SUR WUH BRO ?: J'vous ai stalké sur les top-sites maggle. OwO
TROIS CHOSES A SAVOIR SUR TOI: Je donne des petits noms ridicules à un peu tout le monde, les expressions pseudo-racailles sont mes meilleures amies et... je crois que j'ai récemment attrapé le terrible virus de Candy-Crush. T_T
PETIT MOT AWESOME: Prout. *applause*

▬ psychologie


Qu'on se le dise : ce qui sort d'un rêve, n'est pas fondamentalement bon. Au même titre que celui qui naît du cauchemar n'est pas fondamentalement mauvais ; l'important n'est pas le songe, mais bel et bien la tournure qu'il a pu prendre, et l'interprétation que l'on s'en fait. Bunny, lui, était censé être quelqu'un de bien. Du moins, c'est ce qu'il est aisé de penser. Mais voudrais-je dire par là qu'il est quelqu'un de mauvais ? Non, pas vraiment non plus. C'est un personnage incroyable ; ah, ça, c'est le moins que l'on puisse dire ! Du haut de son mètre cinquante-cinq, le port de tête haut et les yeux fiers, il semblerait être un personnage noble tout droit sorti de l'époque d'un conte pour enfants. Bunny est doué d'une grande élégance, personne n'osera le nier. Il prend très soin de son image, et chacune de ses sorties est un divin spectacle. Il se met en scène, cherche le regard, l'attention. Il est, maladivement, avide d'applaudissements. A chaque monstre son vice : voilà le sien. Voir leur visage pâlir d'une irrépressible envie, goûter à leur jalousie amèrement haineuse... C'est certainement ce qui le maintient en vie. L'avis des autres ? Notre très cher ami ne jure que par cela. Mais au fond, il n'est pas anxieux. Au fond, il ne craint pas leurs langues aiguisées. Parce qu'il sait les dresser ; oui, il sait !

A travers les masques et les costumes, à travers les rires ou les pleurs, il sait conquérir le cœur de ses interlocuteurs, avec une déconcertante facilité. Les mensonges sucrés qu'il leur susurre à l'oreille, les sourires envoûtants qu'il leur offre ; Bunny sait y faire avec ces dames, ainsi qu'avec ces messieurs. Ils l'appellent le Magicien ou l'Horloger au gré de leur envie, et le traitent tous avec bonté. En talentueux comédien, il a su trouver la mise en scène parfaite pour se produire brillamment devant chacun de ses différents publics. Pourtant, avec tout ça, ils le traitent encore comme un enfant. Toujours, ils y vont de leur petit commentaires, s'attachent à sa bouille de jeune et aiment à le charrier là-dessus. Les hommes le traitent comme s'il n'était pas en mesure de comprendre quoi que ce soit, tandis que les femmes couvrent ses bêtises en disant qu'il est normal qu'il soit encore immature. Que jeunesse se fasse ! scandent-ils tous. Pourtant jeunesse ne se fera pas. Jeunesse n'a pas la moindre envie de faire quoi que ce soit ; jeunesse l'a bloqué entre deux âges, desquels ne peuvent découler aucun réel sérieux. Ah, jeunesse est décidément bien capricieuse...

Mais s'en plaint-il réellement, de ce visage que l'on ne peut blâmer ? Non, certainement pas. Bunny est à la fois sournois et manipulateur : il aime sentir qu'il a le contrôle sur tout, mais aussi n'importe quoi. Sa plus grande phobie ? Le perdre, ce contrôle. Que la situation dérape, lui échappe. Pourtant il sait que ça n'arrivera pas. Ou tout du moins, il y croit dur comme le fer, si ça ne peut être plus. Sous prétexte que, jusqu'à maintenant, il a toujours réussi, Monsieur se croit certainement au-dessus ; au-dessus des règles, au-dessus de tout. Pourtant il y a une chose qu'il ne contrôle pas, et il le sait. Une chose qui va au gré de ses propres envies sans se soucier de ce que lui pourrait bien en penser. Une chose qui ignore les ordres et les volontés ; une chose qui le fascine autant qu'il la craint. Le temps. Les secondes, les minutes, puis les heures. Elles courent et lui glissent entre les doigts ; il ne peut pas les atteindre, il ne peut pas les retenir. Changer le sens des aiguilles, changer le court d'une journée. Retarder minuit, appuyer sur pause. Il a essayé tout ça. Oui, il a vainement essayé. Mais tous les beaux sourires, tous les compliments n'y ont rien fait ; alors il s'est résigné. Le temps, voilà peut-être la seule chose à qui il obéit. Le temps, voilà peut-être la seule chose qui l'obsède plus encore que sa propre personne.

Alors on ne sait pas : est-ce un jeu ? Est-ce un message caché ? Mais c'est très régulièrement que l'on croise Bunny, sa montre à gousset dans les mains, et qu'il nous annonce l'heure de but en blanc. Parfois ajoute-t-il un drôle de message à tout cela. Il surgit ainsi de nulle part, les yeux grands ouverts et le sourire aux lèvres ; parfois il donne l'heure. Parfois il donne une date sans rapport. D'autres fois encore il part dans un long monologue concernant nos vies. A croire qu'il voit tout, qu'il sait tout. Il parle, parle, parle, sans jamais s'arrêter. Souvent, c'est trop fou pour pouvoir y comprendre quelque chose. Et même si l'on tente de lui faire croire le contraire, il s'en rend compte et s'en retourne en riant aux larmes. Il s'amuse, le fou. Il se joue de nos simples esprits ; ou de nos esprits sains ? Allez savoir. Lui-même, sans aucun doute, ne sait ce qu'il fait. Lui-même, sans doute, ne comprend pas un traitre mot de ce qu'il baratine. Mais il s'en amuse. Et tandis qu'on le croit bête, c'est lui qui constate de notre triste naïveté ; c'est lui qui en rit. Mais c'est également lui, Bunny le Marionnettiste, le Magicien, l'Horloger ; c'est lui qui, doucement, semble se perdre, dans les chaudes méandres de sa propre folie.


▬ questionnaire

« La vie à Horizon est-elle agréable ? » Vous savez, Bunny, il ne sait pas bien dissocier les choses, ou les apprécier pour ce qu'elles sont. Il perçoit la vie dans son ensemble comme un gigantesque jeu, et son seul plaisir est d'y participer pleinement. Que ce soit ici ou ailleurs, pour lui, c'est sans le moindre doute du pareil au même.
« Comment voit-il ses rapports avec les Astray ? » Leurs coutumes, leurs manières, leur physique... Tout chez eux semble être sujet, pour lui, à quelques dizaines de blagues d'un goût douteux. Mais au fond, il est seulement terriblement intrigué. Il cherche à les approcher par tous les moyens, mais dans le seul but de goûter à un peu d'exotisme ; un peu comme eux le feraient avec un singe, j'imagine.
« Que pense-t-il des Cross ? » C'est quoi, l'amour ? Bunny ne comprend pas. Quand, pourquoi ? Ce qui a bien pu pousser deux êtres aussi différents que les Astray et les Uncanny à tomber dans les bras l'un de l'autre, c'est quelque chose qui le dépasse totalement. Quant à ce qu'il en a résulté... soit. Une espèce de plus ou une espèce de moins – tant que ça ne le concerne pas directement, il s'en préoccupe peu.
« A-t-il un avis à propos du Roi ? » C'est un drôle de personnage. Presque aussi drôle que lui ! Bunny ne comprend pas toujours ses actes ni ses paroles, mais une chose est sûre : il n'a jamais vu si belle chevelure.

▬ histoire



Qui ne rêva jamais de devenir Alice ? Alice, cette jeune fille à l'innocence défiant toutes les lois, emportée par un flot de magie jusqu'à un pays regorgeant de merveilles. L'imaginaire. C'est lui, ce pays des merveilles. Le monde des rêves, des songes. Cette jeune fille, cette nuit, s'y était à son tour réfugiée. Elle était lasse de son quotidien trop sombre ; tout ce qu'elle voulait, c'était mettre un peu de couleur dans sa vie. Un délicieux brin de fantaisie. Comme chaque soir, elle ferma les yeux. Et ainsi commença son périple ; sans qu'elle ne s'y attende, et pour son plus grand plaisir.

Elle ne s'appelait pas Alice. Mais qu'importe, c'est ainsi que lui se devait de la nommer. Alice... Il lui offrit son plus beau sourire, ses services et son cœur avec. Ce cœur qu'elle ne daigna prendre, et qu'il porta pour elle. Tout ici avait seulement attendu pour ses beaux yeux. De la table rondelette drapée de soie aux tasses fragiles de porcelaine, tout ici ne semblait avoir attendu qu'elle, durant des siècles. Elle et son sourire émerveillé. Elle et ses manières grossières d'étrangère enchantée. Mais Bunny ne pouvait la blâmer : dans son monde à lui, elle représentait ce qu'il y a de plus parfait. Alors il se contentait de sourire, d'un sourire bienveillant, et d'exécuter ces gestes qu'il semblait avoir mille fois répété. Après tout, ce n'était là qu'une bien vaste pièce de théâtre, dans laquelle elle se complaisait à jouer. C'est la première fois qu'on lui attribuait le rôle principal, et elle en était honoré. A l'horizon, rien ni personne ne semblait pouvoir gâcher son bonheur ; pas même le tic tac affolé de cette belle montre à gousset.

Mais cette petite mascarade ne dura qu'un temps. Il avait mal, Bunny. Mal à ce que les hommes de chairs auraient appelés « cœur ». Mais pour lui, cela ne signifiait rien ; une simple famille de cartes sans valeur. Seul, à nouveau. Seul, pour toujours. Seul à jamais. Ces mots résonnaient en lui comme une blague vulgaire. Qui était donc le cruel agitateur qui lui susurrait ces terribles idées ? A le chercher, Bunny n'en avait pas le courage. Désormais il était battu, écrasé par le poids d'un sentiment nouveau : un sentiment amer et repoussant. Le chagrin. N'était-il donc digne d'un quelconque intérêt ? Ses doigts pâles se resserrèrent, tels des liens cruels, sur le cadran blanc de sa montre bien-aimée. Et il la porta à sa poitrine, l'y serra, comme jamais il n'avait rien serré. Elle avait disparu, mais elle ne l'avait pas emmené. Et il avait beau gémir, sombrer, les arrogantes aiguilles ne revinrent pas sur leurs pas pour autant. La petite créature finit tout de même par se lever. Courage ? Non, lassitude. Il ne saurait dire depuis combien de temps il était là, immobile, recroquevillé sur lui-même comme un poussin dans sa coquille. Il en avait déjà assez d'être ainsi, prostré. Mais que faire, dans un monde dont on ne connaît rien ? Il se contenta d'agir, simplement. Sans réfléchir, il fit ce qui lui apparu comme la seule et unique solution : il vola en éclats. D'un rire franc, d'un rire fou. Sans en comprendre la raison ni même songer à ses conséquences. Il riait, tout simplement.

Bunny n'était plus seul. Tout autour, des personnages aussi étranges que lui se côtoyaient sans la moindre animosité. Ou du moins était-ce ce qu'il a toujours pensé. La créature appréciait les foules, tâchait de s'en attirer les regards et la sympathie. Pourtant, il ne daignait s'y mêler réellement. Personne ne saurait dire avec exactitude ce qui bloquait le jeune dans cette voie, mais quitte à supposer, la balance pencherait en faveur de l'hypothèse « d'abandon ». Quel sorte de personnage tenterait de tisser quelques nouveaux liens sociaux, après avoir été cruellement abandonné ? Un personnage censé, sans doute. Mais Bunny n'est pas un personnage censé. Bunny est rancunier, Bunny est triste et fatigué. Mais Bunny est aussi orgueilleux et ne souhaite pas montrer ce visage-ci au peuple : alors il sourit et s'agite. Il les envoûte sans donner suite, étouffe ces relations avant même qu'elles ne naissent. On peut, sans la moindre hésitation, affirmer que la petite créature n'a alors jamais possédé d'amis, se préférant enfermé dans une bulle seulement hantée de son envie, et régie par cette notion folle que l'on appelle le temps.

Le temps. Bunny le tue, depuis de longues années maintenant, en mettant à profit son caractère serviable. On ne chasse pas le naturel, dit-on : il n'aurait su bouder sa nature et ses manières, réprimer son terrible besoin d'obéir à un maître. Alice... Mais Alice n'est pas là. Alice, bien qu'il s'accroche à ce rêve utopique, ne réapparaîtra jamais à lui. Alice n'était qu'un mirage ; un mensonge sucré, si doux. Alors, pour combler ce vide, Bunny s'est fait une place dans le Château. Seraient-ce ses vêtements et son allure, qui aurait séduit ces gens ? Ou l'auraient-ils simplement prit en pitié ? Jamais il ne cherchera sans doute à le savoir. Pitié ou élégance, le résultat est le même : il a réussi à se trouver une bonne place, et à s'entourer des meilleurs. Bien que ces meilleurs ne semblent pas lui convenir... Enfant capricieux en mal d'espoir, il s'accroche à la désillusion d'un mirage renaissant. Dès lors qu'il ferme les yeux, c'est son visage qui lui apparaît ; il ne respire que son parfum délicieux de vanille. S'il est né dans le sien, maintenant, c'est dans son propre imaginaire qu'il la fait vivre. Et il compte les secondes. Il compte les minutes, les heures, les jours. Il n'a de cesse de regarder sa petite montre à gousset, Bunny. Parce qu'elle est si mystérieuse, cette montre. Parce qu'il est si important, le temps ! Mais surtout parce qu'il est persuadé que c'est grâce à lui, oui, ce sera sans aucun doute grâce à lui, qu'il retrouvera celle dans l'ombre de laquelle il est destiné à œuvrer. Du moins, tel est son propre rêve, son rêve utopique. Le but ultime, de ce pauvre, pauvre Bunny.